La plage n’est pas le seul atout de Quiberon pour occuper les touristes cet été. Un peu plus loin, zone Plein ouest, les entreprises du Quai des saveurs en profitent pour faire découvrir le savoir faire gastronome local et, par la même occasion, fidéliser de nouveaux clients.
Parc artisanal Plein Ouest, Quiberon. L’odeur du chocolat se mélange à celle du poisson. La confiture est à la rescousse et les places de stationnement sont bien garnies. Shorts, tongs, chemises, l’attirail vestimentaire pourrait paraître surprenant à cet endroit. Pourtant, rien d’anormal : ce matin là, le soleil fait grise mine et les gourmands ont trouvé l’excuse imparable pour partir à la découverte du savoirfaire
gastronomique local, au Quai des saveurs. Des confiseries, une cuillère de confiture, une bonne dose de produits de la mer, le programme est alléchant.
Maison d’Armorine : 30.000 visiteurs par an
Au total, quatre entreprises familiales, ancrées sur le territoire local, ouvrent gratuitement leurs portes, visites à la clé : la maison d’Armorine, la Cours d’Orgères, la Maison Lucas et la BelleIloise.
«Le but, c’est d’expliquer aux visiteurs notre manière de travailler, le processus de fabrication et nos critères de qualité », explique Amandine Lucas, responsable commerciale à La maison Lucas. « On
a l’impression d’être utile à Quiberon et à l’éducation des enfants », ajoute Marie Charlotte Indekev, cogérante de La Cour d’Orgères. En terme de fréquentation, pas de doute, avec une moyenne de 30.000
visiteurs par an pour La Maison d’Armorine, l’opération est une vraie réussite. Mais le retour sur investissement en vaut-il la chandelle ? Fin de matinée, la boutique de La Maison d’Armorine est prise d’assaut à
l’issue de la visite. Après avoir scruté chaque détail, analysé chaque explication, les curieux du jour tournent deux fois leur main dans leur poche avant de se décider entre les saveurs. Un extra gourmand, un
cadeau pour les amis, toutes les excuses sont permises pour se faire un petit plaisir. À côté, même chose. Seulement, ce n’est pas suffisant pour faire tourner l’entreprise. « Notre boutique représente environ un
huitième de notre chiffre d’affaires global, lance Marie Charlotte Indekev, de La Cour d’Orgères. La majorité de ces achats sont la conséquence directe des visites ».
Montrer le savoir faire
Quelques mètres plus loin, même son de cloche pour la Maison Lucas : « Les gens achètent souvent à l’issue de la visite, mais ça reste quand même une petite part de notre chiffre d’affaires ». L’enjeu est ailleurs, loin de la boutique et du son de la caisse traditionnelle. À l’ère du numérique, place à Internet. Quelques clics, un site web, un bon souvenir, une commande : la recette fait mouche. « Ces visites
sont avant tout organisées pour montrer ce qu’est l’artisanat local mais nous permettent en même temps de fidéliser de nouveaux clients, explique Emmanuelle Le Port, de La maison d’Armorine. On remarque
que certains visiteurs reviennent vers nous par la suite pour acheter nos produits, par l’intermédiaire d’internet et de nos points de vente ».
Pareil pour La Maison Lucas : « On sent les répercussions de ces visites par des commandes antérieures, notamment à Noël ». Pari réussi. La fin du mois d’août s’annonce chargée. La suite également : après les vacanciers estivaux, place aux touristes de l’automne.